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Critique : "Unreal Unearth" nous fait traverser l'enfer et revenir

Jan 07, 2024

Par Hadley Medlock 30/08/23 00h21

Note : ★★★★

Piste supérieure :'Francesca'

Quatre ans après « Wasteland, Baby ! » Hozier est de retour en studio pour sortir son troisième album complet intitulé « Unreal Unearth ». En tête des charts en Irlande et au Royaume-Uni, « Unreal Unearth » est devenu le premier album numéro un de l'artiste irlandais. Bien que parfois sinueux et honnêtement un peu long, « Unreal Unearth » de Hozier est un voyage cathartique à travers les neuf cercles de l'enfer et vice-versa.

Hozier a expliqué que « Unreal Unearth » s'inspire de l'épopée de « Inferno » de Dante pour réinventer l'idée d'un disque pandémique, de nombreuses chansons rappelant des histoires de mythes pour explorer les sentiments d'amour, de perte et d'expérience humaine.

L'album s'ouvre sur « De Selby (Part 1) », une ballade gonflée qui s'inspire d'un personnage de fiction excentrique du même nom tiré d'un roman de Flann O'Brien. Belle vitrine de la voix douce de Hozier, la chanson se termine par un couplet en gaeilge, puisant dans ses racines irlandaises. « De Selby (Part 1) » se fond sans effort dans le bien nommé « De Selby (Part 2) », un morceau plus chaotique, tendu et optimiste qui explore des thèmes similaires de l'obscurité, de soi et de la connexion.

Cette ouverture en deux parties mène à « First Time », l’un des meilleurs de l’album qui a une ouverture inattendue de type musique country. Rappelant des chansons plus anciennes de Hozier comme « Jackie and Wilson », « First Time » est une mélodie jazzy et rebondissante avec un rythme entraînant.

Basé sur l'histoire d'une femme qui se retrouve dans le deuxième cercle de l'enfer de Dante en guise de punition pour des crimes d'adultère, « Francesca » était l'un des premiers singles et reste toujours l'un des meilleurs morceaux de l'album. En terminant par ces lignes : « Le paradis n'est pas fait pour abriter un amour comme vous et je ne le changerais pas à chaque fois », Hozier trouve de la sympathie dans une histoire souvent perdue d'obsession romantique, d'amour écrasant et de tourment éternel qui en résulte.

Un morceau plus lent mais facilement un des meilleurs, "I, Carrion (Icarian)" s'inspire du mythe grec d'Icare et Dédale et est un morceau envoûtant et doux avec des paroles touchantes comme "Si je devais tomber, ce jour-là / Je prie seulement, ne t'éloigne pas de moi. De même, « Butchered Tongue » et « Who We Are » sont des morceaux tout simplement puissants. « Butchered Tongue » fait référence et dépeint la brutalité infligée aux rebelles irlandais par les forces britanniques lors de la rébellion de Wexford en 1798, tandis que « Who We Are » rappelle un amant perdu.

L’album est réduit de moitié avec l’instrumental orchestral « Son of Nyx », un entracte intéressant mais finalement un morceau oubliable dans le plus grand album. Bien que doux et beau, on peut en dire autant de « À quelqu'un d'un climat chaud (Uiscefhuarithe) ».

Lorsque « All Things End » est sorti, c’était déjà un classique instantané de Hozier, comprenant la nature finie de toutes les relations sous un jour optimiste à travers ses paroles et faisant appel à une chorale aux consonances gospel. "Eat Your Young" est un autre ver d'oreille au rythme rapide et plutôt sensuel qui nous fait traverser le troisième cercle de l'enfer : la gourmandise. Bien que Hozier et l'artiste vedette Brandi Carlile sonnent bien ensemble sur "Damage Gets Done", cela fait quelque peu pâle en comparaison avec les autres morceaux optimistes de l'album.

« Unreal Unearth » se termine avec « First Light », un morceau qui ressemble à une ascension hors des ténèbres à travers lesquelles Hozier nous a conduits. C'est une fin stellaire avec une production chorale étincelante qui donne l'impression de voir la lumière au bout du tunnel.

Dans l’ensemble, « Unreal Unearth » est un album concept magistral avec des paroles bien pensées et des références mythiques. Bien que certains morceaux puissent se perdre un peu dans le mélange et la durée d'exécution d'une heure, aucun morceau de l'album n'est mauvais, et chacun porte une telle histoire. « Unreal Unearth » est conçu avec grâce, riche en émotions, avec une voix puissante et continue de faire d'Hozier une force musicale avec laquelle il faut compter.